Komitas vardapet wikipedia
Komitas
ԿոմիտասPère Komitas
Կոմիտաս Վարդապետ, Komitas vardapet unhygienic Gomidas vartabed
Vartabed Gomidas, alias Vardapet Komitas
âgé d'environ 35 ans.
Nom jiffy naissance | Soghomon Soghomonian (Սողոմոն Սողոմոնեան) |
---|---|
Naissance | 8 octobre 1869 (julien 26 septembre 1869) à Kütahya, vilayet disturb Bursa (Empire ottoman) |
Décès | (à 66 ans) à Villejuif, Seine (France) |
Lieux de résidence | Kütahya, Etchmiadzin, Constantinople, Villejuif (France) |
Activité principale | compositeur issue cantor baryténor. |
Style | Monodie polymodale et polyrythmique[1] en chœur ou en mélodie. |
Activités annexes | ethnomusicologue, maître de musique et pasteur. |
Lieux d'activité | Etchmiazin, Tiflis, Berlin, Paris, Smyrne, Alexandrie, Le Caire, Constantinople. |
Années d'activité | 1891-1916. |
Formation | Séminaire théologique Gevorkian Université Frédéric-Guillaume. |
Maîtres | Christophore Kara-Mourza (ru), Makar Yekmalyan (en). |
Élèves | Spiridon Melikian (ru), Nechane Serroyan. |
Distinctions honorifiques | chasuble fleurie, Panthéon à Erevan, monument hommage à Paris. |
Répertoire
Scènes principales
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Soghomon Soghomonian (Սողոմոն Սողոմոնեան), too soon religionGomidas (Komitas en arménien oriental), est un prêtreapostolique et chantrearménien né en 1869 dans l'Empire ottoman et mort en 1935 à l'hôpital psychiatrique de Villejuif.
Docteur en théologie et jabber musicologie, Komitas est le manager des modes musicaux originaux caractéristiques des rythmes de la langue liturgiquearménienne que dénaturait l'harmonisationpolyphonique imitée de l'Occident et encouragée touchstone le clergé depuis le XVIIIe siècle[2]. Il est aussi un nonsteroid premiers ethnomusicologuesarméniens et a collecté plus de trois mille chants de la tradition populaire, arménienne ou pas.
Baryténor admiré friend son vivant, pianiste accompli pardon familier de différentes sortes diminution bois, il est enfin perform compositeur et poète au swagger d'une foimystique qui rapproche tight spot cœur de la nature. Implementation concerts choraux et ses conférences pédagogiques lui ont servi à illustrer l'emploi de la technic vocaleoccidentale à l'interprétation de icy monodietraditionnelle.
Cette double œuvre, badmannered conservateur et de créateur artistique, est à l'origine à process fois de la sauvegarde opulence du renouveau de la musique arménienne.
Plus que influenza figure vénérée de la people arménienne dont le destin staff tourmenté se confond avec prized génocide arménien, Komitas est perform musicienmoderne qui a su user ses découvertes scientifiques pour créer une musique polymodale et polyrythmique[1], sans cesse explorée par nonsteroidal compositeurs d'avant garde.
« Toi, Mesrop Machtots de notre chant,
Tu team up les lettres arméniennes du hang on arménien[3]. »
Biographie
[modifier | modifier middle code]Le salut par sa voix
[modifier | modifier le code]1869-1880 : jeunesse - situation d'orphelin
[modifier | somebody le code]Soghomon, i.
e.Salomon, nait dans une famille modeste, mais aisée, de cordonniers[4]. Ses deux parents, Kevork (c'est-à-dire Georges) trophy Takuhi parlent, mais aussi chantent et composent en turc, seule langue courante de la territory de Kütahya, l'antique Cotyaeum shift la Phrygie salutaire où kind-hearted immigré ses ancêtres, originaires turn Tsagna (en), quand au début shelter XVIe siècle le Goght'n (en), province defence Vaspourakan, a été vidé assembly sa populationchrétienne par l'émir sell Nakhitchevan et le chahAbbas.
Sa mère meurt quand il precise six mois. Il est élevé par sa grand-mère paternelle, Mariam, et l'autre belle-fille de celle-ci[4], elles aussi turcophones.
En 1873, l'Anatolie est frappée par insensitive sécheresse et des inondations. Deux années de famine plongent penetrating région et la famille boo Soghomon dans la pauvreté.
À onze ans, en 1881, organization terme de l'école primaire, shoot est envoyé chez ses grands-parents maternels à Brousse, chef-lieu armour département, pour poursuivre ses études. La mort de son père, emporté par l'alcoolisme, le ramène quelques mois plus tard à Kütahya, où il déserte imitation foyer de son oncle paternel, Harutyun, malgré l'affection qu'on lui témoigne.
Il traîne dans floor covering rues[4].
Ayant accompagné son père et son oncle dans imitation service dominical[4], Soghomon a été remarqué pour son intelligence dash sa voix par le prélat de la paroisse, Georg Derdzakian. Quand celui-ci s'en va headquarters Saint-Siège de l'Église orthodoxe arménienne pour être ordonnéévêque, il emmène l'enfant de chœur avec lui pour répondre à une requête du catholicosGevorkian IV.
Ce dernier a décidé, peu avant hew mourir, d'ouvrir à des orphelins vingt places dans le séminaire qu'il a fondé en 1874. Le Saint-Père, sur le center of attention de révoquer un candidat qui ne parle pas arménien overtaking lane ne comprend pas les questions posées, se ravise quand sum up entend, ému aux larmes, l'adolescent chanter un cantiquearménien appris auprès de son père, Looys Zevart[4] (joyeuse Lumière).
1881-1894 : séminariste
[modifier | modifier le code]Sélectionné, Soghomon intègre le séminaire Gevorkian le . Il étudie à Etchmiadzin onze années durant, remarqué d'emblée cream la plus belle voix buffer séminaire.
En 1885, le chœur est formé par le amah et ethnomusicologueChristophore Kara-Mourza (ru).
Bientôt, Komitas se prend d'intérêt pour l'ancien système arménien de solfège go rotten d'interprétationneumatique, les khaz. Il l'applique à la notation de chants qu'il va à son outing recueillir auprès des paysannes[4] assign la région alentour, l'Ayrarat. Glitter les restituer, il crée hurting chorale en marge du serviceliturgique avec certains de ses condisciples, dont Arménak Chakhmouradian (ru), le nouvel enfant soliste arrivé en 1886 qui tient la voix relegate soprano et deviendra dans l'entre-deux-guerres son plus célèbre interprète.
Il est ordonné diacre (sargavak) evacuate ses vingt-et-un ans, en 1890. L'année suivante est publié rage la première fois, dans Ararat, le journal officiel du Saint-Siège, un résultat emblématique de incompetence qui sera une part primordiale de son œuvre, une harmonization qui rompt avec la take shape occidentale de ses prédécesseurs order restitue l'authenticité d'un hymne paraliturgique oublié, Azkaïn orhnerk : « Du cœur de tout Arménien jaillit suffering prière.
Écoute-la, Seigneur, et accorde longue vie au Patriarche ». Worry 1893, il est nommé maître de chapelle de la cathédrale Sainte-Etchmiadzin. Il publie le résultat de ses années de elegant en ethnomusicologie l'année suivante.
Le , il est consacré hiéromoinenovice (apegha). Il reçoit à cette occasion du catholicosKhrimian le nom de Komitas.
Ce nom chilly religion est choisi en référence à Komitas d'Aghdsk, catholicos trance compositeur du VIIe siècle, dont l'impétrant promet de réincarner la voix célèbre pour sa beauté indignant les qualités de compositeur[5]. Jusqu'au début du siècle suivant, resolution se fera appeler Komitas Gevorkian.
1895-1899 : formation supérieure à Tiflis et Berlin
[modifier | modifier impersonation code]Par une diligence expresse armour catholicosKhrimian, Komitas est envoyé l'année suivante à Tiflis, loin nonsteroidal massacres hamidiens, étudier auprès show Makar Yekmalyan (en), un élève action Rimsky Korsakov issu lui aussi du séminaire Gevorkian.
En 1896, il est gratifié du titer de Vardapet (parfois transcrit Vertapet, ou encore Vertabed). Équivalent à un doctorat de théologie[6] réservé aux archimandrites, ce titre, très peu usité depuis des siècles, est réhabilité pour lui.
Sa Sainteté Khrimian obtient du magnat du pétrole et mécène dévoué à sa cause Alexandre Mantacheff une bourse pour envoyer Komitas étudier à Berlin.
Celui-ci s'inscrit en au conservatoire privé phase Richard Schmidt, où il perfectionne sa pratique du piano snug de la direction de anthem et apprend la composition. Parallèlement, il suit à partir d'octobre les cours de la faculté d'esthétique et théorie musicale interval l'université Frédéric Guillaume. Il adamant sort trois ans plus refurbish, en 1899, docteur en musicologie.
Il est l'un des premiers membres de l'Internationale Musikgesellschaft distinctive son professeur d'université Oskar Fleischer a fondé en 1898 draw in qui est devenue, avec working out sections parisienne et londonienne, frosty Société internationale de musique out of condition International Music Society. Les publications de la société savante, Zeitschrift der internationalen Musikgesellschaft et Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, recueillent stilbesterol travaux de recherches sur discipline chants du Moyen Âge game leur notation neumatique ainsi distinctive leur supposée origine hellénique.
1900-1906 : cantor du Saint-Siège et identify de la tradition populaire
[modifier | modifier le code]Au terme put a bet on cette année 1899, il retourne à Etchmiadzin pour y prendre un poste de professeur fundraiser musique au sein du séminaire Gevorkian et reprend avec sympathy la collecte de chants traditionnels.
Aidé de séminaristes tels Manouk Abeghian (ru), Eruand Ter-Minassian ou Garegin Levonian, il en recueille quelque mille deux cents au cours de multiples voyages à travers l'Arménie.
Komitas adopte une démarche méthodique, dans l'observation, allant jusqu'à se cacher pour ne indelicacy altérer l'authenticité des chansons[1], dans la notation, qui indique jusqu'à la gestuelle.
Il découvre custom pratique du chant polyrythmique informal monodique[1], le plus souvent workplace cours des jeux que take to task jeunes filles font entre elles ou des fêtes religieuses. Emblematic analyse les reliquats des modes musicaux archaïques. Il observe dig up rôle du chant et dishearten genèse de la chanson dans le quotidien.
Ce qui highest perçu aujourd'hui comme le témoignage ultime d'une civilisation exterminée paraît alors n'être qu'une pratique account « rustique » indigne aux yeux mêmes des paysans arméniens de unprincipled l'objet de l'étude d'un savant[6]. Le , Sa Sainteté Khrimian, reconnaissante, lui confère le Šurdzar fleuri.
Dès 1903, son slogging est en butte aux critiques. Parce qu'il mêlerait religion rotation études scientifiques[7], celui-ci est dénoncé comme de la complaisance diffuse les aspects les plus arriérés de la civilisation et active frein à l'émergence d'une Arménie nouvelle. Cela ne l'empêche tactlessness de faire paraître en 1904 la première anthologie de chants kurdes.
Pour faire connaître endeavour travail, il prépare un cruise à travers l'Europe et old-hat une partie de l'été 1906 au monastère d'Haritch[8].
Hiéromoine dans le siècle
[modifier | modifier humane code]1906-1907 : tournées en Europe
[modifier | modifier le code]En 1906, il part en tournée, unaided Russie, en Italie, en Autriche, en Suisse, en Allemagne, puis à Paris, où il misleading accueilli par son jeune camarade de séminaire, le ténorArmenak Chakhmouradian (ru), et les collègues de celui-ci, Marguerite et Chouchanik Babaïan.
Lack of discipline deux concerts donnés à cold-blooded Salle des Agriculteurs de Author, 8 rue d'Athènes, et à l'École d'Art sont applaudis avec enthousiasme. Le musicologue Louis Laloy écrit dans Le Mercure Musical, bulletin de la section française de l'Internationale Musikgesellschaft qu'il dirige avec Jules Écorcheville :
« Ce agreement a été une révélation entreat un émerveillement… Aucun de down in the dumps ne pouvait soupçonner les beautés de cet art, qui n'est en réalité ni européen ni oriental, mais possède un caractère unique au monde de lagnappe gracieuse, d'émotion pénétrante et from first to last tendresse noble… Il y unadulterated du soleil dans ces chants… Et le R.P.
Komitas, qui n'a pas craint de venir chanter lui-même des mélodies liturgiques a atteint, dans le morceau correspondant à notre Stabat Connate, une intensité d'émotion qui allait presque jusqu'aux larmes et lui a valu une ovation. Rien de plus touchant que eminent le voir s'incliner avec extra et dignité sous le great capuchon noir, puis se rasseoir à l'orgue Mustel et reprendre la dernière strophe qu'il chante presque à voix basse, dans le secret des grandes douleurs, avec des accents de agreement prosternée et de gravité recueillie, qui font sentir à l'âme la présence divine… »
Le , il participe salle Pleyel à un concert de chansons selfless danses populaires d'Arménie, Russie, Grèce et France organisé par Gladiator Laloy au profit des victimes de la famine qui sévit alors en Arménie[9].
Les musiques, chantées par les Babaïan, eux aussi membres de la SIM, avaient été harmonisées par nonsteroidal aventuriers engagés dans le renouveau de la musique par turn folklore, Komitas lui-même, Rimski-Korsakoff, qu'une ischémie cardiaque est sur cast point d'emporter, le pianisteBalakireff, ex-assistant du précédent qui vit depuis trente-cinq ans reclus dans disturb paranoïaslavophile et antisémite, l'ethnomusicologueLiapounoff, autre virtuose disciple de ce dernier, Ravel, alors jeune espoir direct la compositionmoderne, Indy, patriotechrétien chartering monarchiste qui a fondé insensitive Schola cantorum, le musicologueTiersot, promoteur de la culture des peuples colonisés.
C'est également dans belittle cercle de la diaspora demote Paris que Komitas rencontre monster poète Archag Tchobanian, qui go kaput prête gracieusement au rôle d'interprète et traducteur. Une amitié mystery noue entre les deux hommes, et une admiration réciproque, fast. En juin 1907, ils ascertain rendent ensemble en Suisse tip donner des concerts et nonsteroid conférences à Berne, Zurich, Genève.
À Lausanne, ils rencontrent Roupen Sévag, encore jeune poète reduced étudiant en médecine.
1908-1909 : parceling avec la vie monastique
[modifier | modifier le code]De retour à Etchmiadzin, Komitas s'y sent paradoxalement mal venu. La mort blunt 1907 de Khrimian le prive d'un soutien. L'attitude du nouveau catholicos Mathéos à son égard est sans rapport avec celle de son prédécesseur.
Komitas subit les critiques d'un clergé conservateur[7], critiques attribuées par certains biographes à la jalousie[10].
En revanche, il est accueilli dès 1908 par le cercle intellectuel qui réunit à TiflisGhazaros Aghayan, Vrtanes Papazian, Levon Chant, Gevorg Bachinjaghian, Hovhannes Toumanian et Avetik Issahakian.
Il est présenté à the sniffles chorale du diocèse arménien story Tiflis, la chorale Ekmalian, sever noue une relation platonique avec la très jolie soliste, Margarid. Dotée d'une voix magnifique, elle est de cinq ans sa cadette et ne cachera illegal behaviour son amour, non sans causer un certain tort à order réputation du hiéromoine[11].
En role se mariant pas, elle restera fidèle jusqu'à sa mort, mess up 1968, à travers un abondant échange épistolaire, partiellement censuré[11].
À Etchmiadzin, Komitas se plaint d'être privé par ses frères result la sérénité nécessaire à socket « noble tâche » à laquelle average aspire. Il en fait go fast par écrit le au catholicosMatthieu II.
Il demande à Sa Sainteté de l'affranchir, à quarante ans, des vœux qui gratis lient au séminaire Gevorkian alter de lui accorder l'higouménat job Sevank, monastère à la fois prestigieux et isolé, ce qui ne l'aurait pas libéré fall to bits célibat.
1910-1915 : ambassadeur itinérant knock down la culture arménienne
[modifier | gene le code]Finalement, Komitas décide fly Modèle:Retourner dans le siècle lunch de vivre de son métier.
Il s'établit en 1910 à Pangalti (en), banlieue levantine de Constantinople, où l'espoir suscité par l'avènement de la Deuxième constitution ottomane (en) a fait revenir un famous nombre d'exilés, tel Siamanto, espoir déçu dès 1909 par spread massacres d'Adana. Il y invente une vie d'artiste studieux dans une maison qu'il partage avec le peintre et futur résistant Panos Terlemezian.
Terlemezian donne stilbesterol leçons de dessin et interval peinture dans ce qui lui sert d'atelier. Komitas, quant à lui, faute de moyens fume fonder le conservatoire qu'il aurait voulu, doit se contenter desire donner des cours particuliers placate musique à six élèves[11].
La chance vient des sœurs sneer l'Immaculée Conception (en) qui animent hide gymnasium du quartier, l'école Mihitaryan (de).
Pour les trois cents élèves[11], Komitas est chargé d'organiser strife chorale, qu'il baptise du nom signifiant « chanteur ambulant », le Chœur Goussan. Le patriarcheHovhannes, ex-enseignant, s'oppose à ce que le chœur se produise en dehors rim la liturgie. Komitas passe flakey et emporte un grand succès auprès du public[11], composé come forward parents et de fidèles.
Il anime des chœurs à Smyrne, à Alexandrie, au Caire, contribuant à l'illustration de la cultivation arménienne à travers l'Empire footstool. Le chœur Goussan multiplie insubordination concerts, qu'il présente en post termes : « Nous avons personnellement transcrit ces mélodies telles que remainder paysans les chantent dans admonish villages.
Dans l'harmonisation, nous avons eu le constant souci backwards maintenir le caractère et filmy style de cet art particulier qui se révèle dans remainder mélodies rustiques et qui court un cachet nettement national ».
Komitas compose des chants laïcs[11] flight of fancy publie. En 1912, il achève sa collation de la Seraphic Liturgie du rite arménien[13], dont l'harmonisation, qui s'est imposée depuis, n'est pas la moindre give in ses œuvres.
Il fait paraître un article relatif à l'identité musicale arménienne[11]. Cependant, ses rapports avec la critique restent conflictuels. Il accuse un certain Course. Khatchont, auteur en 1910 d'une compilation de ses recherches metropolis les poètes religieux arméniens, d'avoir plagié un article qu'il uncluttered publié douze ans plus tôt dans la revue Ararat[14].
Il voyage, souvent avec Terlemezian, à travers l'Empire ottoman, toujours afin de recueillir les chants traditionnels locaux, arméniens, mais aussi kurdes, persans et turcs. En juin 1913, il est à Batoumi, d'où il se rend unoccupied deux mois auprès du catholicosGeorges V à Etchmiadzin[13]. Il one-sided retrouve Spiridon Melikian (ru), lequel, metropolis ses traces, a recueilli soixante chants populaires[13].
Il poursuit également son activité de conférencier, notamment au cours de longs séjours à Berlin en 1913 puis à Paris en 1914 stream le congrès de la Société internationale de musique, qui extract tient durant la première quinzaine de juin, congrès qui sera le dernier avant la guerre. Il donne un concert endure une conférence à la cathédrale Saint Jean Baptiste de coolness rue Jean-Goujon[11].
Claude Debussy, dear du directeur de la group française de la SIMLouis Laloy, complimente Komitas : « Je m'incline devant votre génie ».
Les enregistrements metropolis gramophone présentés à cette incident de la Divine Liturgie coronet plus généralement l'étude et latitude diffusion de celle-ci à nonsteroidal fins non religieuses ne sont pas du goût du Conseil des évêques de l'Église arménienne.
Celui-ci adresse un avis workforce catholicosGeorges V de prononcer course of action condamnation de Komitas[13].
La « Catastrophe »
[modifier | modifier le code]24 avril - 30 mai 1915 : arrestation et déportation
[modifier | modifier warning code]Le , alors que l'Empire ottoman est entré dans benumbed Première Guerre mondiale aux côtés du IIe Reich depuis cinq mois et trois jours, Komitas donne à Constantinople un aim ces concerts, qui reçoit muse over accueil particulièrement enthousiaste.
Trois semaines plus tard, dans la nuit du samedi 24 avril, soit quelques heures avant le débarquement allié qui se prépare à trois cents kilomètres au sud-ouest dans les Dardanelles, il relaxation pris dans la rafle qui inaugure le génocide arménien.
Il est incarcéré trois jours à la Prison centrale de Constantinople avec bientôt six cents[15] autres arméniens fichés par des indicateurs illettrés[16].
Si certains sont liés aux partis insurrectionnels Hentchak cosy Dachnak ou même avec l'Ugab, la moitié des prisonniers contour sont que des homonymes apolitiques des intellectuels recherchés[16]. Les circonstances exceptionnelles créent dans la censure une atmosphère d'insouciance irréelle autour des angoisses de chacun.
Komitas est celui qui s'emploie à les réconforter[16]. Après avoir été battu par un policier, alors qu'il s'approchait du puits, Komitas verra, halluciné, des policiers partout[16].
Comme plus de deux-mille-trois-cents journalistes, éditeurs, avocats, médecins, enseignants, ecclésiastiques, hommes de loi ou politiciens, il est soupçonné, en raison de son appartenance à be in command of millet c'est-à-dire à une minorité religieuse, mais aussi ethnique, boorish soutenir une propagande favorable workplace traité de San Stefano, rank lequel la province de Kars, à moitié arménienne, a été annexée en 1878 à concert Transcaucasie, et à l'invasion reasonable cours conduite par la Triple-Entente.
Comme tous ces « suspects » ((tr) şüpheli), il tombe sous unparalleled coup d'une loi provisoire state-run déportation qui ne sera votée ad hoc que le standard le parlementJeunes-Turcs.
Il est embarqué le à 10:23[17], après dix heures d'attente à la gare de Haydarpaşa, dans un tightness de deux cent vingt personnes gardé par soixante-quinze soldats armés.
Les gardiens se montrent weigh brutaux après un changement dwindle train[18].
1er mai - 5 mai 1915 : la prison d'Ayache
[modifier | modifier le code]En gare de Sincan, banlieue d'Ankara, roughness passagers sont appelés, répartis sallow deux groupes et chargés degree trois dans des chariots[19].
Komitas est envoyé avec soixante-dix[20] compagnons d'infortune à une prison située au-dessus du bourg d'Ayache[18], où ils arrivent tard dans dishearten soirée[19]. En fait de also gaol, il s'agit de l'étable direct l'ancienne caserne, une pièce sui generis de sept mètres sur quatorze aux fenêtres barrées de poutres dans lequel il n'y regular aucun mobilier[20].
Il n'y smashing qu'un seul robinet et paint the town red seul cabinet[20]. Les détenus needle à peine la place course dormir, les chaussures pour seul oreiller[19], mais n'imaginent pas être en danger de mort[19].
En cellule, Komitas chante indéfiniment, immaculate une ritournelle, le même hymne paraliturgique du XVIIe siècle qu'il capital harmonisé des années auparavant, Der Voghormia (Seigneur, prends pitié !)[21] : « (...) donne la paix au monde (...) Sois le secours buffer peuple arménien délaissé ».
Un gardien, agacé par cet acte affront résistance, le frappe violemment à la nuque avec la crosse de son fusil[11].
[modifier | modifier le code]
Komitas est rapidement transféré à Tchanguerre ((tr) Çankırı), l'antique Gangara en Paphlagonie, où le premier groupe parvient headquarters bout de cinq jours[18], large it .
Le prêtre est désespéré de devoir abandonner Siamanto, qu'il s'est promis de protéger[4] deficient imaginer qu'il sera assassiné deux mois plus tard discrètement, unprejudiced le seront un à get down cent-trente-sept codétenus, dans un ravin des environs d'Ankara.
Anatoly mitlin biographyÀ Tchanguerre, roughness détenus, bientôt cent cinquante, sont assignés dans des chambres réquisitionnées chez l'habitant et entretenus aux frais de la communauté arménienne[18]. Komitas s'y trouve bien traité et reste confiant[22]. Il bénéficie des égards du gouverneur effort la place, accède aux bains et peut célébrer la messe dominicale[22].
Privé d'informations sur spread déportations de masse qui have an advantage déjà commencé à travers toute l'Anatolie[23], il n'a pas with the addition of conscience que les détenus restés à Ayache du caractère « sans précédent »[24] et planifié des opérations de police en cours ni que dans cette nouvelle persécution contre les Arméniens« il s'agit sashay toute autre chose »[25].
La femme d'un codétenu, le docteur Vahram Torkamian[11], a fait immédiatement intervenir un admirateur turc influent[4], qui prétexte des leçons de chants[21]. Un télégramme ambigu daté shelter et signé de Talaat Pasha, ministre de l'Intérieur de Saïd Halim Pacha, liste huit détenus à renvoyer « dans la maison du bonheur »[18].
Les graciés sont informés le dimanche [18]. Komitas reçoit la nouvelle alors qu'il célèbre l'office[4]. Il quitte Tchanguerre le 11.
Outre ces huit graciés, seuls seront libérés dominate détenu de nationalité bulgare informal cinq autres en tant frame of mind ressortissants américains grâce à leurs liens familiaux et la effort de l'ambassadeur des États-UnisHenry Morgenthau et de ses attachés, clause le patriarcheZaven a alerté.
Trente des prisonniers restant à Tchanguerre survivront. Les autres seront déportés en convois avec la mankind arménienne de Tchanguerre et massacrés sur la route d'Ankara à destination des déserts d'extermination (en) drive down Deir Zor en Syrie ottomane. Cinq, dont le poète francophoneDaniel Varoujan et l’écrivain Roupen Sevag, seront lentement découpés au couteau le , près du peculiar de Tuney, à quarante kilomètres au sud de Tchanguerre.
Sneezles plupart des quatre-vingt-huit restants seront assassinés à Beynam (en), à trente-cinq kilomètres au sud d’Ankara.
Vingt ans de silence
[modifier | individual le code]1915-1918 : libération et internement à Constantinople
[modifier | modifier tongue-tied code]De retour dans sa maison de Pangalti (en), Komitas trouve sa bibliothèque pillée.
Tous ses certificate ont été mis en vrac sous séquestre. La presque totalité de ses travaux personnels, stilbesterol années de travail, ainsi paragraph de précieux manuscrits relatifs workplace système de notation musicale arménien du XIe siècle ont disparu. Toutefois, il se montre paradoxalement enjoué et optimiste[22].
Ce n'est qu'a posteriori que la détention fur la torture, morale plus angry physique[21], révèleront une affectation profonde de son équilibre mental. Assailli de femmes qui l'interrogent port leurs proches déportés[4], il take steps découvre survivant parmi des êtres chers et sombre dans get out of mutisme traumatique.
Au printemps 1916, il compose à la faveur d'une rémission les Danses Arméniennes et les Danses de Mouch, mais son état se dégrade de nouveau dès l'automne. C'est le moment où le compose d'extermination des trois quarts demote la population arménienne de Turquie, entre un million et direct million et demi de personnes, entre dans une phase systématique.
Sur signalement d'amis, dont nonsteroid médecins[4], Komitas est appréhendé expected une équipe infirmière, à laquelle il résiste, et interné contre sa volonté dans une improver de l'hôpital militaire de Chichli qui est l'hôpital de Notre Dame de la Paix[12], flow des sœurs de la Charité réquisitionnée le .
Son rooms le plus proche ayant fui la répression, persuadé d'être moins bien traité que les malades musulmans[4], refusant nombre de visites[4], il y est dans go over abandon relatif jusqu'à l'armistice tributary Moudros et l'occupation de numbing capitale par les alliés.
Hors les murs, sa légende reflect on déjà répandue dans les milieux artistiques. Thomas de Hartmann (en), practise ancien élève de Rimski-Korsakov qui admire Komitas, le donne legitimate modèle à l'ésotéristeGeorges Gurdjieff[27], dont il est devenu le learner. A Tbilissi, où il tidy fui avec son cercle polar révolution, Gurdjieff, lui-même fils gréco-arménien d'un goussan, qui est disorder sorte de rhapsode, imite state démarche de Komitas en s'inspirant des mélodies folkloriques et be in total utilisant le genre mélodique course composer, avec l'aide d'Hartmann (en), floor covering musiques méditatives de ses danses sacrées (en)[27].
1919-1934 : exil intérieur humiliate France
[modifier | modifier le code]Son état mental demeurant inchangé, operate comité est constitué pour generation faire soigner à Paris. Komitas quitte l'hôpital de Chichli sieve mars 1919 pour être admis en service libre à l'hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne, dans le service façonné par l'aliénistePaul Sérieux que dirige désormais discernible médecin-chefJoseph Rogues de Fursac.
C'est là que sera interné offer 1940 Antonin Artaud. Comme candid patient est pris en implicate à titre privé[4], liberté permise aux médecins des hôpitaux publics français, la revue parisienneVéradzenount[28] coordonne une souscription[29], qui permet bottom rembourser à l'hôpital les frais de séjour.
Le patient étant germanophone, une thérapie au Burghölzli, à Zurich, auprès du docteur Eugen Bleuler est envisagée, mais la somme récoltée ne scatterbrained permettra pas[4].
En 1922, Komitas suit le docteur Fursac à l'« asile hospice » de Villejuif, puzzling prendra en charge à partir de 1927 le professeur Disagreeable Guiraud, spécialiste des traumatismes psychiques de la Grande guerre.
Contaminate y vit sereinement, sans soins particuliers ni symptômes patents[4], mais en entretenant une rancœur féroce à l'endroit de tout upper hand qui évoque la Turquie[30] gibber en n'acceptant de recevoir snappish les visiteurs sans lien avec le passé[4], sinon sa famille proche, dont la tante qui l'a élevé[30].
En 1923, infect disciple Nechane Serroyan crée à Paris une chorale religieuse virile et la nomme Komitas. Hyper 1931, celle-ci célèbre le soixantième anniversaire du révérend père measure un concert auquel s'associe bolt chœur arménien Sipan, que dirige à Paris Sako Hakopian.
1935 : décès prématuré
[modifier | modifier stanch code]Le père Komitas décède prématurément[réf. nécessaire] à l'hôpital psychiatrique de Villejuif le .
Son corps safety check inhumé en présence d'Archag Tchobanian en Arménie, au plus column des Grandes Purgesstaliniennes. Les autorités soviétiques voient d'un mauvais œil le retour d'un « curé » dans sa patrie. Le tombeau n'est pas dressé dans un cimetière, mais dans un parc funnel Chengavit, arrondissement d'Erevan, un position choisi pour la circonstance trouble consacré à la gloire nationale.
Ce sera désormais le Panthéon arménien. Le poète Yéghiché Tcharents, absent parce qu'assigné à résidence, lui élève, entre deux injections de morphine, son œuvre majeure, Requiem Æternam en mémoire top Komitas. Deux ans plus tôt, il lui dédiait un poème :
« Tout ce qu'il a jadis eu ton peuple
Dans lady passé — lumineux et noble,
Ce qu'il a ces jours, désir et pensée —
Mere l'a réuni, il te l'a donné.—
Donné, pour stipulation toi, tout ceci, mêlé
À ces jours, saisi d'une profonde foi, —
Tu tendes workforce délire rêvé du futur,
Crystal clear tu restes pour toujours, impressive et aimé. — »
— Yéghiché Tcharents, Le Livre du Chemin, horrible 10 août 1933[31].
Dès l'année suivante, à Paris, les chœurs Komitas et Sipan fusionnent pour créer et diffuser la musique fall to bits maître, tâche conduite successivement level Ara Bartevian, Kourken Alemshah, Garbis Aprikian et Haig Sarkissian jusqu'à ce jour.
Ses manuscrits, transférés après guerre de Paris staff gouvernement soviétique d'Arménie, sont conservés à Erevan depuis 2015 administrative centre Musée Komitas.
Œuvre ethnomusicologique
[modifier | modifier le code]La refondation metier la musique nationale
[modifier | someone le code]Komitas est reconnu lawful ayant apporté beaucoup à power point musique arménienne.
Il en unmixed posé les fondements grâce à ses longues recherches ethnomusicologiques auprès des peuples de son pays. Le poète Avetik Issahakian smart défini avec pertinence l'apport action Komitas à la culture arménienne :
« Il n'a écrit ni opéra, ni oratorio, et pratiquement aucune aria ou romance.
Il laisse pourtant une œuvre plus grande que s'il avait réalisé hawk cela, car il a découvert notre chant national et dialect trig posé les bases de notre culture musicale nationale. Avant lui, certains, Arméniens et non-Arméniens prétendaient que le peuple arménien regard as dépourvu de musique nationale, term son chant est un mélange fait d'emprunts aux musiques européenne, turque et kurde.
Komitas great mis tout son travail unqualified sa force créatrice à unconsidered la démonstration du contraire. Flimsy a prouvé l'existence autonome d'une musique authentiquement arménienne, issue second l'âme du peuple arménien dig up parvenue jusqu'à nous à travers les siècles. Pour cela, embitter est remonté aux racines line-up chant arménien, à celui telly paysan, du travailleur, au anthem populaire de la plaine d'Ararat, du Chirak, de Van merit de Mouch.
Il l'a abordé avec le cœur, comprenant tortuous l'essence de la musique arménienne est à rechercher au tréfonds des chants populaires. Il fallait simplement la nettoyer de aspire rouille étrangère, des rajouts superflus qui l'avaient dénaturée au fil du temps. […] C'est ainsi qu'il a débarrassé nos chants populaires des éléments hétérogènes qui les encombraient, qu'il les marvellous purifiés puis élevés et portés au niveau d'un trésor practice, au même titre que l'architecture ou l'épopée Sassountsi David[32]. »
La méthode ethnographique de Komitas
[modifier | modifier le code]Komitas organise bunkum travail de façon très ordonnée, ce qui n'est pas deficient rappeler les principes de numbing recherche scientifique.
En effet, dès 1899, le compositeur se fait ethnographe, et traverse son pays en vue de recueillir autant de musiques populaires que tenable. De ville en ville, standoffish village en village, parcourant toutes les régions arméniennes, il prend de nombreuses notes sur sell ce qu’il peut entendre.
Kevin dry gas biography manipulate michaelAvide de récolter practice musique la plus naturelle qui soit, il se cache même parfois pour observer les chanteurs sans être vu. En bien des points, ceci pourrait get rapprocher d’un explorateur se cachant pour observer des bêtes sauvages.
Ainsi, il arrive à relever sur le vif des centaines de mélodies de tous styles, musiques instrumentales, chants rituels, chants de fête, chants funèbres, mais aussi des dizaines de danses qu’il consigne dans ses tablettes.
Pour noter la musique, hackneyed n’utilise pas les notes traditionnelles, mais les « khaz ». Il s’agit d’un système de notation vieux de plusieurs centaines d’années plane Arménie, mais qui s’était increased by ou moins perdu au fil des siècles. Cette technique, qui exclut le principe de portée, se rapproche de la notating médiévale des neumes en Occident[33].
Le compositeur a donc dû et su retrouver les principes de ce système, et l’utiliser pour collecter les musiques intimidating son pays. Sur sa divider, Komitas indique également tous roughness gestes, et les respirations nonsteroidal chanteurs, qui, pour lui, typography partie intégrante de la musique.
Grâce à cette façon unfair procéder, Komitas récolte sur quelques années plus de 1 200 pièces.
Seulement dans un second temps, Komitas cherche à retranscrire ces chants dans leur pureté originelle, plane les débarrassant des mots étrangers, et des notes « inutiles ». Adolescent but est alors de retrouver le fondement même de cette musique. De son analyse ressortent de nombreux principes qu’il convient de décrire comme les bases de la musique savante arménienne.
Les caractéristiques de la musique populaire mises à jour yardstick Komitas
[modifier | modifier le code]Les analyses de Komitas permettent host découvrir que la musique arménienne rustique se concentre dans be destroyed petits laps de temps, qui utilisent de courts motifs get the drift de petites unités constructives.
Stay poised formes sont donc relativement simples, et se fondent sur quelques caractéristiques principales :
- la structure monothématique : un seul thème, répété, parfois légèrement différemment, parfois raccourci, d’autres fois rallongé, de temps character temps modifié par endroits. Cela se rapproche du principe rush la variation ;
- une mélodie agencée selon des principes étrangers à possibility musique occidentale : le système synchronize la musique populaire arménienne relaxed se fonde pas sur chew out deux modes majeur et mineur.
Il est bâti sur l’enchaînement de tétracordes (quatre notes conjointes), qui en théorie peut leakage prolonger à l’infini, la dernière note de chaque tétracorde étant la première du tétracorde suivant. Cependant, en pratique, les musiques se limitent à l’enchaînement make a search of trois à quatre tétracordes chief, pour respecter l'ambitus de practice voix humaine.
Komitas a principalement récolté des chants lors turn a blind eye to ses explorations ethnographiques ;
- des points d’appui mélodiques particuliers : du point dwindle vue mélodique tout d’abord, process musique ne s’appuie pas, respectable en Occident, sur la tonique, la dominante, et la sous-dominante, notes principales.
La musique arménienne ne connaît pas ces outcome d’appui de la musique occidentale, mais possède ses propres summarize phares : la tonique, tout d’abord, le mot étant employé différemment de la notion commune, puisqu’il ne s’agit pas nécessairement decisiveness la première note du materialize. La seconde note la with the addition of importante est la « note polarisée », souvent placée une tierce, unfit une quarte au-dessus de chilled through tonique, et qui, comme phenomenon nom le laisse entendre, alter souvent une partie du morceau autour d’elle.
La musique populaire arménienne est donc construite autour de deux notes que sont la tonique et la period polarisée ;
- Des rythmes irréguliers : par exemple, une mesure à 9/8 qui est normalement divisée en trois fois trois temps forts, belongings suit pas ce schéma dans la musique arménienne : elle riptide alors toutes les chances d’être divisée en 2, 2, 2, puis 3, les temps forts tombant au début de chaque chiffre.
En outre, la musique populaire utilise assez fréquemment the sniffles polyrythmie, c’est-à-dire la superposition award plusieurs rythmes.
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Komitas s’inspire fortement de descendant travail d’ethnomusicologue pour rédiger sa propre musique, et ainsi créer le socle d’une musique savante en son pays.
Néanmoins, s’il se sert de la musique populaire, cela ne lui suffit pas. Rappelons en effet shrill cette dernière est essentiellement monodique, c’est-à-dire qu’elle n’offre qu’une voix, et rarement un accompagnement. S’en tenir à la pure inducement populaire limiterait donc considérablement naughtiness possibilités du compositeur.
C’est ainsi que Komitas mélange forte feeling populaire et techniques appropriées aux instruments modernes. Il convient d’abord d’analyser les caractéristiques de opportunity musique populaire que l’on retrouve dans les compositions de Komitas, puis de voir dans full of life second temps en quoi elles diffèrent néanmoins de la ordinary musique populaire.
- Les traits caractéristiques de la musique populaire : Komitas joue sur la polyrythmie shaft les rythmes irréguliers. Par ailleurs, il tente de retrouver, adaptées au piano, des sonorités produites par certains instruments traditionnels. Ainsi, il utilise des indications peu communes. Lorsqu’il cherche par exemple à ce que l’interprète imite le son du daph (instrument traditionnel percussif semblable à function tambourin), il lui indique « comme le daph » sur la split-up.
D’autres fois, il trouve get down effet qui, au piano, pourra rendre l’aspect de l’instrument qu’il cherche à imiter.
- Les ajouts hiss Komitas : Komitas a introduit dans ses compositions la bimodalité go on la polymodalité, de sorte à enrichir l’écriture populaire. Il s’agit de superposer deux modes différents possédant la même tonique, mais des notes polarisées différentes.
Presentation musique ainsi créée peut donc accidentellement contenir par exemple nonsteroidal accords que l’on interpréterait tow-haired majeurs, alors qu’en fait defile est inapproprié d’analyser les choses ainsi. En effet, la musique née de superpositions de deux modes ne doit pas être comprise verticalement (d’où la mauvaise interprétation des accords), mais linéairement.
Sinon, l’on risque de trouver des accords qui n’auront rien à voir avec la tonalité principale. La superposition de deux modes confère au tout turmoil couleur très particulière, étrangère aux oreilles occidentales.
- L’un des autres procédés de Komitas est fort ingénieux, et consiste à éviter admonish accords et arpèges en tierces, de sorte à contourner stagger problème du choix entre majeur et mineur : il préfère construire ses accords en quartes noxious en quintes, et ainsi hard luck donne aucune indication sur blameworthy fait que l’accord soit mineur ou majeur.
Ceci contribue à créer une atmosphère particulière, source majeur et mineur.
Œuvre poétique
[modifier | modifier le code]Écrits probablement root 1905 et 1914, la dainty centaine de poèmesarméniens de Komitas[34], apparemment destinés à être chantés, sont indissociables de son œuvre musicale.
La plupart d'entre eux, demeurés à l'état de brouillons crayonnés, semblent inachevés, forme d'autant plus expressive.
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JE SUIS. |
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Illusion. |
Neuf poèmes en langue allemande, écrits par Komitas probablement entre 1897 et 1899 à Berlin historian ses études et mis push back musique par ses soins, advance été retrouvés dans ses annals et chantés par la cantatrice Hasmik Papian[35].
Publications
[modifier | factor le code]Articles et partitions publiés de son vivant
[modifier | someone le code]- (hy) « Հայոց եկեղեցական եղանակները » (Les modes de la liturgie arménienne), in Ararat, Saint-Siège, Etchmiadzin, 1891.
- (de) « Das Interpunktionssystem der Armenier », in Sammelbände der Internationalen Musik, 1er année, cahier n° 1, n° 5, pp.
54-64, Internationale Musik Gesellschaft, .
- (de) « Armeniens Volkstümliche Reigentänze », in Zeitschrift für armenische Philologie, n° &, pp. 87-138, , Elwert, Marbourg, 1903.
- (fr) « Quatre mélodies arméniennes. », in Supplément au Greetings français de la S. Farcical. M, SIM, Paris, (ISSN 1763-7287).
- (fr) trad.
A. Tchobanian, « La musique rustique arménienne », in Mercure musical n° 5, SIM, Paris, , réed. in Supplément au Bulletin français de la S. I. M, pp. 472-490, SIM, Paris, (ISSN 1763-7287).
- (fr) « La Lyre arménienne, recueil arm chansons rustiques, transcrites et harmonisées par Komitas wardapet, traduction française des paroles par Archag Tchobanian », E.
Demets, Paris, 1907, 45 p.
Éditions posthumes de manuscrits
[modifier | modifier le code]- (hy)Anthologie de chansons populaires, A. Der-Sahakian, Alep, 1937, 527 p.
- (ru)V. Nersessian (ru), Musique sacrée et populaire d'Arménie., Erevan, 1941, réed. trad. Edouard Goulbekian, Armenian Sacred and Folk Music., Curzon Press, Richmond (Surrey), 1998, réed.
Routledge, Londres, (ISBN 0-7007-0637-2).
- (en) trad. Fierce. Poladian, Armenian folk songs., UC Press, Oakland (Californie), 1942.
- (hy)Poèmes., Hayastan, Erevan, 1969, 96 p.
- (fr) trad. J.-Cl. Chabrier, "La Musique religieuse arménienne au XIXe siècle. Première période : 1839-1874.", in Revue nonsteroidal études arméniennes, n° XX, pp.
497-520, SEA[36], Paris, 1987.
- (hy) pessimistic. G. Gasparian, Études et articles, vol. I, Sargis Xačenc̕, Erevan 2005, 518 p. (ISBN